Apprendre la grammaire coréenne : quelques conseils
La langue coréenne connaît actuellement un engouement qui est en grande partie le résultat de la « vague culturelle » (hallyu -한류) qui déferle sur le monde. Or, pour tout francophone, apprendre le coréen dans sa langue maternelle n’est pas chose aisée, car la plupart des méthodes sont en anglais ; il n’est jamais souhaitable de devoir passer par une langue tierce pour en apprendre une autre, car les risques d’approximation se multiplient.
Mais son approche est différente des méthodes d’apprentissage
actuelles, pour deux raisons essentielles :
- elle est assez « ethnocentrée », au sens où l’auteur s’est appuyé sur la grammaire française pour essayer d’expliquer comment exprimer l’équivalent en coréen, plutôt que le contraire (qui correspond à une approche plus moderne, calquée sur le phénomène d’apprentissage naturel) ;
- elle est influencée par le latinisme des religieux de l’époque (par exemple, l’auteur estime que le coréen est une langue à déclinaison, alors qu’elle est plutôt agglutinante).
Deux autres grammaires ont été publiées depuis : celle de
René Dupont et Joseph Millot (1929, encore disponible aux éditions l’Harmatan)
et celle de Jin-Mieung Li (1993, éditions Pour l’Analyse du Folklore). Cette
dernière est probablement la plus complète à ce jour (près de 800 pages), mais
elle a été rédigée avant les réformes de l’enseignement de la grammaire en
France dans les années 2000.